J'ai également du mal à suivre pour les hauteurs ! Pour la hauteur brute exploitable, c'est le différentiel de niveau entre la surface de l'eau à l'amont et celle de l'eau à l'aval (au niveau du coursier) qui définit la capacité. Sur l'image ci-dessous (une Sagebien), la différence entre les deux traits bleus (donc vous devez calculer sur votre site la hauteur au niveau de ces traits bleus, amont et aval). Voir
cette page.
Sagebien.jpg
jejekart a écrit :
La passe à poisson est imposée par qui ?
Puisque le soir il n’est pas rare de voir les sandres et brochet remonter le barrage donc pour moi il arrive à passer en fin bref.
Le classement en liste 2 de votre rivière (
au titre de l'art L214-17 C env) impose d'améliorer le franchissement piscicole (en montaison et dévalaison) d'ici 2018, éventuellement le transit sédimentaire. Si vous n'aviez pas de projet énergétique, le mieux à faire serait d'attendre et de prendre quelques dispositions pour se défendre de l'obligation d'un aménagement trop coûteux (disposition que nous détaillerons dans notre réunion du 27 juin en Bourgogne).
Mais comme vous avez un projet énergétique, c'est la mauvaise situation : vous dépendez de la DDT et de la DREAL (deux services de l'Etat) dès le début de votre projet, la probabilité qu'elles autorisent un projet d'injection sans engagement à faire une PAP sur une rivière classée est très faible voire nulle. Il est au contraire fort probable que la DDT vous demande de "moderniser" le règlement d'eau en incluant l'obligation de PAP. Ne prenez pas cela à la légère, vu la largeur du miroir d'eau, on ne demandera pas une petite passe sur quelques centaines de litres par seconde, et même une simple rampe à enrochement coûte cher. Si vous devez débourser 150 k€, il faudra que les Sagebien tournent très, très longtemps pour rentabiliser.
Il se peut que le très long seuil soit partiellement affaissé / échancré sur l'un des côtés et permettent déjà le passage des poissons. Même si c'est le cas, il faudra l'argumenter. Le simple fait de voir des sandres et brochets (à l'amont ou à l'aval) ne suffit pas. Il se peut aussi que le canal à droite soit une vaste rivière à kayakiste faisant office de contournement. Mais bref, tout cela est à étudier soigneusement en phase amont de votre projet.
PS : la police de l'eau est un service public de contrôle de la réglementation sur l'eau, elle n'a pas vocation à manoeuvrer des vannes privées, chez des particuliers (ni des vannes publiques au demeurant). Quand vous dites que la vanne de décharge du barrage est gérée par "la police de l'eau", soit c'est le syndicat de rivière, soit il y a une station hydrométrique gérée par la Dreal qui assure certaines manoeuvres... mais ce ne peut pas être à proprement parler le service de police de l'eau (DDT, Onema) qui assure la régulation pour des tiers.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.